samedi 16 janvier 2010

Haiti-Seisme : 3 jours après la puissante secousse tellurique du 12 janvier


P-au-P., 15 janv. 09 [AlterPresse] --- Haiti demeure sous le choc, 3 jours après la puissante secousse tellurique qui a frappé la capitale et plusieurs autres régions notamment de l’Ouest et du Sud-est, faisant des dizaines de milliers de morts, selon diverses estimations.

Cadavres toujours dans les rues

Plusieurs rues sont encore jonchées de cadavres, alors que des convois commencent à être organisés pour transporter des corps en putréfaction dans des lieux situés dans la périphérie de la capitale, constate AlterPresse.

En plus des cadavres laissés sur les trottoirs, notamment aux abords de l’Hopital de l’Université d’État d’Haiti (HUEH), et les corps coincés sous les décombres font flotter dans l’air une odeur nauséabonde.

De nombreuses personnes circulent avec des cache-nez afin d’éviter d’être intoxiquer.

Témoignage vivant de l’impact ressenti


Le témoignage est encore vivant de l’impact ressenti lors du tremblement de terre de l’après-midi du 12 janvier. Les résidences de nombreux quartiers, les entreprises et les bureaux publics, dont des symboles de l’État sont en ruine.

Des matériels lourds à mobiliser

Très peu de tracteurs sont remarqués dans les lieux concernés et les riverains tentent encore de dégager certains corps soit afin de leur donner une sépulture, soit pour essayer de libérer les ruines des cadavres en décomposition.

Certaines familles ont choisi d’ensevelir leurs parents victimes sur les lieux mêmes de l’effondrement.

Dans tel établissement d’enseignement, comme « l’Université de Port-au-Prince », on craint qu’un nombre indéterminé de jeunes aient péris. C’est le cas pour plusieurs autres lieux de fréquentation publique comme les hotels et les supermarchés qui se sont écroulés.

Des miraculés

Dans quelques cas, le 14 janvier encore, des personnes ont pu être sorties vivantes des décombres, grace aux efforts presque surhumains de sauveteurs improvisés.

Pillards à l’œuvre


Mais, à coté des élans de solidarité, l’œuvre des pillards a également commencé. La police et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), faiblement visibles, ont établis des cordons de sécurité aux abords de quelques supermarchés.

La police et la MINUSTAH traumatisées

La police et la MINUSTAH ont, elles également, été frappées de plein fouet par la catastrophe. Le centre de commandement de la force onusienne (Hotel Christopher, Bourdon) et plusieurs commissariats se sont effondrés. Le chef de la MINUSTAH, Heidi Annabi, serait parmi les victimes ainsi que de nombreux autres membres de la mission et un nombre inconnu de policiers.

Problèmes de coordination de l’aide

Selon les nouvelles disponibles, l’aide commence à être disponible, mais des problèmes de coordination empêchent sa distribution, annoncée à travers les médias.

Début de pénuries

Des lignes de véhicules et de personnes sont observées dans les pompes à essence et devant certains comptoirs de vente d’eau.

L’État presqu’absent

Des consignes de l’État se font toujours attendre et l’administration publique haïtienne n’existe presque plus après l’effondrement du palais présidentiel, de plusieurs ministères et d’autres symboles de l’État. Seuls le chef de l’État, René Préval, et quelques ministres se sont exprimés dans des interviews à quelques médias qui parviennent à fonctionner.

Difficultés de communication

Le manque de coordination et d’affirmation de l’autorité de l’État est aggravé par les difficultés de communication qui persistent. Les installations téléphoniques et de connexion Internet sont durement touchées de même que la plupart des médias.

Cette situation favorise aussi la circulation de rumeurs et des mouvements de panique sont observés alors que des répliques continuent à se faire sentir.

Exode

Un certain exode est constaté sur plusieurs artères avec des foules de personnes portant leurs bagages et faisant route vers plusieurs destinations.

Abris improvisés


Des abris improvisés sont établis sur les places publiques, notamment le Champ de Mars. Les abords de la Primature (bureau du premier ministre) sont également pris d’assaut.

Les pertes en vies humaines affectent l’ensemble des secteurs de la société haïtienne (politique, socio-professionnel, sociaux, économiques, financiers, religieux, etc.)

L’angoisse augmente

Au fur et à mesure que le temps passe, l’angoisse augmente pour les habitants de la capitale qui craignent à tout moment d’apprendre la disparition d’un parent ou d’un proche.

Les dernières secousses telluriques de forte intensité remontent au 3 juin 1770 à Port-au-Prince et au 7 mai 1842 au Cap-Haïtien (Nord).

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