Bien sûr on va encore dire que c’est un coup monté et que Natasha Kiss est un membre du «complot». Il n’empêche que la montée au créneau de cette porn star italienne pour défendre la moralité de l’ex-futur président de la République est une première dans l’histoire de France et que j’ai eu un peu de mal, au début, à y croire. «Je me souviens très bien de lui, explique-t-elle. Je l’avais d’ailleurs immédiatement surnommé Genghis Khan.» Il faut quand même expliquer que la scène se passe dans un « club privé » parisien. Un de ces clubs échangistes - Les Chandelles, probablement - dont Le Perv (c’est son nouveau surnom outre-Atlantique) était, dit-on, un familier. Je ne vous décrirai pas Les Chandelles car je n’y suis jamais allé. Mais l’établissement a un site qui ne cèle rien d’une ambiance qui se veut échangiste et très raffinée. Quant à Natasha Kiss, ses photos sont moins rares sur le net que celles de Nafissatou. Grâce à cette Natasha on apprend que Strauss-Kahn était seul dans ce club – Anne n’étant peut être pas facile à échanger - et qu’il y était venu en vieux loup famélique dans l’espoir de se mettre quelque chose sous la dent, si l’on peut dire. Celui que le parti socialiste nous présente comme un « séducteur » n’avait pas beaucoup de succès, semble-t-il, puisque, d’après Natasha Kiss, il «semblait encaisser les râteaux d’autres femmes avec beaucoup de classe». Classe ou pas, voilà qui n’est pas très bon pour Me Brafman, le défenseur du Perv, car si notre Casanova est un collectionneur de râteaux, même dans les lieux les plus chauds de Paris, on peut comprendre qu’à New York, ville plutôt puritaine, où personne ne le connaissait, Dominique puisse s’équiper sans problème pour monter une vraie jardinerie, et qu’une fois rentré à son hôtel, n’en pouvant plus, il saute sur tout ce qui bouge et sûrement avec beaucoup moins de classe lorsqu’il s’agit d’une prolétaire, à la peau noire de surcroît. «Strauss-Kahn, explique Natasha Kiss, n’était pas un lourd affamé de femmes comme il est dépeint. Il était très gentil, très bien élevé et ne s’est pas comporté comme un chien, comme ça arrive régulièrement. Au contraire! Il m’a traitée avec douceur en me faisant des câlins. C’est ce qui m’a touchée. Il s’agit juste d’un libertin, rien d’autre». Natasha Kiss ne se présente pas comme quelqu’un de farouche, c’est le moins que l’on puisse dire. Que nous apprend-elle ? D’abord qu’avec elle, il n’y a pas eu de «râteau». Et que, Dominique ayant demandé très poliment la permission, le coït - pratiqué sur place et en public ? - n’aurait pas été violent. La violence, on l’imagine plus volontiers en privé lorsqu’une femme dit simplement : non. D’ailleurs le surnom de Gengis Khan qui a laissé une réputation d’une certaine férocité – avec quelques millions de morts derrière lui - est assez contradictoire, à mon avis, avec la douceur présumée des « câlins » du Perv. En attendant, la presse américaine, tout particulièrement The Daily Beast et le New York Post, s’en donnent à cœur joie à propos de la nouvelle résidence de Gengis Strauss Khan qu’Anne a réussi à trouver après une série de «râteaux » d’un autre genre : ceux des copropriétaires qui ne voulaient pas du Perv dans leur immeuble. Elle a finalement trouvé un hôtel particulier à louer pour 35 000 euros mensuels. Une surface de 632 mètres carrés. Dire qu’il y a seulement trois semaines, ils étaient choqués qu’on puisse parler de leur train de vie et de gauche caviar. Mais qui va faire passer l’aspirateur ? Strauss-Kahn ? Anne Sinclair ? Peut-on imaginer en effet que le juge, en de pareilles circonstances, autorise l’embauche d’une employée de maison pour que ça recommence de plus belle ? A moins que Natasha Kiss et quelques unes de ses copines se dévouent. Qu’elles se fassent embaucher par le couple. Dress code : tablier blanc, maquillage noir, perruque afro. On a des raisons de penser qu’Anne Sinclair est compréhensive et qu’elle acceptera.
Claude Ribbe
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