La Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) a nié que son unité à Hinche ( à 125 km au nord-est de Port-au-Prince) a déposé des matières fécales près d’une rivière qui fait le tour de la ville, comme le dénoncent les autorités locales.
« Il s’est avéré que ces allégations étaient dénuées de tout fondement », déclare la Minustah dans une communication, quelques jours après les dénonciations des autorités de Hinche, selon lesquelles des camions de l’entité ont déposé des matières fécales en plusieurs endroits et non loin de la rivière Guayamuc.
La mission de l’Organisation des Nations Unies (Onu) indique que « le camp de Hinche est équipé d’une usine de traitement de déchets, qui peut être aisément constatée sur place ».
Cependant, les journalistes locaux rapportent qu’ils ont eux-mêmes constaté que des lots de matières fécales ont été déposés dans des fosses près de la rivière, et des camions de la Minustah ont pris part aux opérations qui ont soulevé l’indignation des riverains.
Rejetant les propos de la Minustah, le maire de Hinche, André Renard, souligne qu’il a dû conduire une opération, le mercredi 10 août 2011, pour tenter d’éliminer, par le feu, les déchets qu’il considère comme dangereux.
« J’ai mobilisé des travailleurs et j’ai acheté de l’essence. Je vais envoyer la note à l’Onu », avertit-il.
Le fonctionnaire estime que les pouvoirs exécutif et législatif devraient prendre leurs « responsabilités » dans cette affaire, à cause des risques d’extension de l’épidémie de choléra qui affecte le pays.
C’est dans la ville voisine de Mirebalais (à 68 km au nord-est de la capitale) que s’est déclenchée, en octobre 2010, l’épidémie de choléra qui a causé à ce jour la mort de près de 6 000 personnes dans diverses régions d’Haïti.
Une étude scientifique établit que l’origine de l’épidémie est liée au traitement des matières fécales qui venaient de la base népalaise de la Minustah dans cette région, ce que réfute l’organisation onusienne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire