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dimanche 11 juillet 2010
Haïti-Séisme-Six mois : Des conditions de vie épouvantables, selon le SJR
Plus d’un million de personnes continuent de vivre dans d’épouvantables conditions six mois après le séisme du 12 janvier, selon le bilan du Service Jésuite aux Refugiés (SJR).
Les sinistrés n’ont toujours pas de sanitaires adéquats et leur accès aux services de base sont limités, tandis que l’insécurité et le déficit alimentaire sont leur lot quotidien, dénonce le SJR.
« C’est le moment pour le gouvernement haïtien, la communauté internationale et les agences de l’Organisation des Nations Unies (Onu) de prendre des mesures concrètes pour adresser les problèmes liés à la protection sociale, la sécurité alimentaire, l’éducation, aux questions sanitaires et autres besoins des populations les plus vulnérables, incluant celles qui vivent dans les camps non-officiels », déclare le directeur du SJR en Haïti, le frère Wismith Lazard.
Le SJR dénonce l’exploitation des femmes et des filles dans les camps en rapport avec la distribution de l‘aide humanitaire. Cette exploitation et la violence qui l’accompagne sont favorisées par le manque d’électricité dans les camps, selon l’organisation.
Là où la situation est la plus critique, c’est dans les camps non-officiels, ignorés par les autorités et les organisations humanitaires. Leurs habitants reçoivent peu d’aide ou pas du tout.
Le directeur du SJR suggère que les décisions en rapport à la gestion des camps soient prises de concert avec les sinistrés qui « sont forcés de former leurs propres organisations pour adresser leurs problèmes ».
« Une plus grande attention doit être portée sur le soutien alimentaire et le soulagement des besoins des déplacés et des personnes qui vivent en dehors des camps », suggère le SJR. Ainsi « le fait de vivre dans un camp ne demeurera pas la seule façon pour les gens de recevoir un minimum de nourriture, d’eau, et de moyens de subsistance », ajoute-t-il.
Le SJR affirme accueillir positivement la décision du gouvernement de mettre un moratoire dans l’expulsion des sinistrés vivant sur des terrains privés. L’organisation jésuite dit déplorer cependant que les propriétaires des terrains ne cessent de faire pression sur les sinistrés. Il demande au gouvernement d’user de son autorité pour les protéger.
Le SJR exhorte les bailleurs internationaux à matérialiser les engagements financiers pris en faveur d’Haiti afin de résoudre la crise humanitaire et faciliter la reconstruction.
« Il est essentiel que les bailleurs internationaux débloquent les fonds promis à Haïti sans restrictions, afin de faciliter la participation des secteurs politiques et des groupes de la société civile à la résolution de la crise humanitaire et le démarrage de la reconstruction », préconise le SJR.
A date 1,5% des promesses faites à Haïti pour sa reconstruction ont été confirmées.
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