LETTRE OUVERTE A TOUS LES IVOIRIENS ET AFRICAINS
N’EST-CE PAS LE DEBUT ?
Mes chers compatriotes,
Le mercredi 29 Novembre 2011, le Président Laurent Gbagbo a été transféré à la Cour pénale internationale de la Haye, aux Pays-Bas.
Ce lundi 05 décembre 2011, il fera sa première comparution devant un juge, pour que lui soient signifiées les charges retenues contre sa personne.
Et, c’est ce jour symbole que j’ai choisi pour m’adresser à vous.
Vous qui pleurez dans le silence. Vous dont le coeur saigne parce que ceux qui, voulant écarter définitivement le Président Gbagbo de la scène politique ivoirienne, en le transférant à la Haye, s’évertuent malencontreusement à vous faire croire que c’est la fin.
A la UNE de leur presse, nous avons pu lire : « Gbagbo, la fin », « Gbagbo à la Cpi », ou encore, « Gbagbo, c’est fini », sans pour autant nous préciser ce qui est fini ! S’il est une fin qu’ils annoncent, n’est ce pas la fin de la souffrance de Laurent Gbagbo ? Qui jusque là était soumis au désidérata de ses bourreaux dans le nord de la Cote d’ivoire. Cette région de notre pays devenue depuis le 11 Avril 2011, un lieu de déportation où sont détenus d’illustres fils et filles du sud, du centre, de l’est et de l’ouest de la Cote d’ivoire. N’est-ce pas aussi la fin du mensonge, de l’usurpation et de la forfaiture ? Ce qu’ils qualifient d’être la fin, n’est il pas le début ?
Mes chers compatriotes,
N’est ce pas le début ?
Le début de la vérité, avec Laurent Gbagbo au crachoir ce lundi et pour les mois à venir comme ils le souhaitent. N’est ce pas le début pour que soit révélé aux yeux du monde entier ce qui s’est réellement passé en Cote d’ivoire ? La vérité que l’on tente d’étouffer et de falsifier sera enfin dite par Laurent Gbagbo. Il pointera du doigt les véritables responsables et auteurs des massacres de Duékoué, des familles brûlées vives dans l’église d’Anokoi kouté, des 68 gendarmes égorgés à Bouaké, et de bien d’autres crimes que les organisations des droits de l’Homme, subitement devenues muettes, tentent curieusement de passer sous silence. N’est ce pas le début de la vérité ? La vérité qui est qu’en Cote d’ivoire, les libertés collectives et individuelles sont désormais confisquées.
N’est ce pas aussi le début du réveil ?
Comme celui de Soundjata, l’enfant- lion, le fils mal aimé, maltraité mais qui finalement deviendra la fierté de la famille. Le réveil de Laurent Gbagbo, notre leader, que l’on a vite fait d’enterrer et que ses propres adversaires travaillent à ressusciter, sans le savoir. Debout, il éveillera les consciences de là ou certains croient l’avoir réduit au silence.
N’est ce pas le début ?
Le début de l’éveil des consciences des fils d’une Afrique digne, à qui les grandes puissances nient et confisquent leur liberté, sous le fallacieux prétexte de la démocratie, qu’ils installent à présent par rebellions interposées, à coup de canons, de missiles, sur fond d’invasion de nos terres ancestrales par des chars. Créant ainsi le désordre et le chaos. Toutes ces injustices seront dénoncées par Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale de la Haye.
Mes chers compatriotes,
La « fin », contrairement au rêve de ceux qui pensent faire du mal à Laurent Gbagbo, n’est que le début d’une autre étape de notre combat, certes âpre mais ô combien légitime.
C’est pourquoi je vous invite à rester fideles aux idéaux que nous a enseignés notre leader, Laurent Gbagbo, malgré les vicissitudes, afin que triomphe un jour la DIGNAFRIQUE. Car, je vous le dis, et vous le répète, ce qui se passe actuellement en Cote d’ivoire, est certes la réalité mais ce n’est pas la vérité.
Et c’est dans ce climat d’insécurité généralisée, vécue et reconnue par tous, que le pouvoir invite les ivoiriens aux urnes le 11 Décembre prochain, pour la tenue des élections législatives. Je me réserve le droit de vous donner la conduite à tenir le moment venu. Je vous demande par conséquent de rester à l’écoute du mot d’ordre dans les jours à venir.
Sachez qu’ensemble, nous vaincrons ce mensonge. Mais en attendant, ne cédons à aucune provocation sous le coup de la colère.
Que Dieu bénisse la Cote D’ivoire
Que Dieu protège et fortifie Laurent Gbagbo.
Le 05 décembre 2011.
Charles Blé Goudé
Exilé politique.
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